Théorie d'Everett

La théorie d'Everett, nommée aussi théorie des états relatifs, ou encore théorie des mondes multiples, est une interprétation de la mécanique quantique visant à résoudre le problème de la mesure quantique.



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  • Et effectivement, la théorie d'Everett est strictement la mécanique quantique. Si elle s'avère fausse, alors la mécanique quantique elle-même est fausse... (source : s.correia.free)
  • La théorie d'Everett est par conséquent restée dans les limbes jusqu'aux années 1970.... ont tenté d'aller plus en profondeur dans la physique quantique (Greg Egan, ... (source : lienmultimedia)
  • Quoi qu'il en soit, la théorie d'Everett est environ la suivante. Lors de l'effondrement de la fonction d'onde de probabilité d'un dispositif quantique, ... (source : quarante-deux)

La théorie d'Everett, nommée aussi théorie des états relatifs, ou encore théorie des mondes multiples, est une interprétation de la mécanique quantique visant à résoudre le problème de la mesure quantique. Il s'agit en fait d'une interprétation plus que d'une théorie.

Hugh Everett, qui l'a développée, estimait incroyable qu'une fonction d'onde déterministe donne lieu à des observations qui ne le sont pas, conséquence néenmoins d'un postulat de la mécanique quantique, celui de la réduction du paquet d'onde. Ce postulat pose aussi un problème de cohérence mathématique avec le problème de la mesure quantique dans cette même théorie.

Selon lui, l'unique source d'anti-hasard envisageable était l'observateur lui-même, ou plus précisément : sa nature d'observateur qui lui était propre (le résultat qu'il observait le caractérisant lui-même comme cet observateur) et ne concernait pas l'univers qui restait idéalement neutre et comportait toutes les possibilités prévues par la théorie quantique. Les possibilités par lui observées définissaient seules l'observateur, qui ne percevait par conséquent que cet univers-là.

Cette interprétation inhabituelle rappelant le principe de l'action et de la réaction fut exposée dans sa thèse de doctorat en 1957 sous la direction de John Wheeler (voir la biographie). Ce dernier, réticent au départ, devint ensuite partisan enthousiaste de cette théorie - certes l'unique à rendre compte sans paradoxe de la mécanique quantique, mais à quel prix conceptuel ! - et nombre de physiciens au nombre desquels David Deutsch et Colin Bruce la considèrent l'unique envisageable à ne pas nécessiter quelque deus ex machina introduisant en permanence de l'anti-hasard dans l'univers. Sans indiquer réellement son opinion sur cette théorie, Murray Gell-Mann montre pour elle , dans son ouvrage le Quark et le Jaguar, une sympathie bienveillante.

Richard Feynman, pragmatique, ne s'est pas posé la question de l'existence ou non des mondes virtuels : il les a utilisés comme si le concept allait de soi dans ce qu'on appelle l'intégrale de Feynman ou intégrale de chemin (intégration de l'ensemble des envisageables, d'où tout ce qui ne s'annule pas se dégage comme «réalité»). Il a été apparemment le premier à mentionner, en approfondissant ce point de vue, la possibilité de réaliser un ordinateur quantique.

La principale interprétation concurrente est l'interprétation transactionnelle de la mécanique quantique, plus étrange toujours dans la mesure où elle fait l'hypothèse de messages allant dans les deux sens du temps.

Humour everettien

Le côté paradoxal du monde d'Everett a fait naître chez les physiciens de nombreuses plaisanteries estudiantines, comme par exemple la suivante :

«Deux physiciens prennent un avion. En route, les deux moteurs s'arrêtent et l'avion pique vers le sol. "Crois-tu que nous allons nous en sortir ?", demande le premier. "Sans aucun problème", répond l'autre "il y a une quantité d'univers où nous ne sommes même pas montés dans cet avion"».

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