Calculateur quantique

Un calculateur quantique ou ordinateur quantique, repose sur des propriétés quantiques de la matière : superposition et intrication d'états quantiques.



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Un calculateur quantique ou ordinateur[1] quantique, repose sur des propriétés quantiques de la matière : superposition et intrication d'états quantiques. De petits calculateurs quantiques ont déjà été fabriqués dès les années 1990 et des progrès sont en cours. Ce domaine en essor est soutenu financièrement par plusieurs organisations, entreprises ou gouvernements, du fait de l'importance de l'enjeu : au moins un algorithme conçu pour utiliser un circuit quantique, l'algorithme de Shor, rendrait envisageable de nombreux calculs combinatoires[2] hors de portée d'un ordinateur classique en l'état actuel des connaissances. La possibilité de casser les méthodes cryptographiques classiques est fréquemment mise en avant. La difficulté actuelle majeure (depuis 2008) concerne la réalisation physique de l'élément de base de l'ordinateur quantique : le qubit. Le phénomène de décohérence, c'est-à-dire de perte des effets quantiques sur le long terme, est le principal frein au développement de l'ordinateur quantique.

Intérêt des ordinateurs quantiques

Si de grands (plus de 300 qubits) ordinateurs quantiques pouvaient être fabriqués — ce qui n'est pas assuré — ils seraient capables selon David Deutsch[3] de simuler le comportement de l'univers lui-même. Ils pourraient aussi résoudre des problèmes de cryptanalyse en un temps polynomial et non exponentiel comme un ordinateur classique. Les ordinateurs quantiques font appel à des techniques de calcul complètement différentes de celles généralement connues. Ils se basent sur des propriétés quantiques de la matière. De nombreux dispositifs (transistors des ordinateurs classiques, afficheurs LCD, imprimantes à laser... ) exploitent certes des effets quantiques dans leur fonctionnement, mais représentent l'information sous forme de bits classiques. Un calculateur quantique utilise au contraire des qubits (bits quantiques) contenant plusieurs informations intriquées. Un algorithme dû à Peter Shor permet d'utiliser un calculateur quantique pour "casser" le code RSA. Cette découverte a stimulé la recherche sur le sujet.

Des moyens de chiffrement quantique existent aussi dans le commerce. Ils ne demandent pas de calculateur quantique, mais demandent une mise en place plus complexe qu'un cryptage standard.

Que des calculateurs quantiques de taille intéressante soient envisageables ou non à terme, leur premier avenir commercial ne sera certainement pas dans le grand public : le calcul quantique exige peu d'entrées et peu de sorties. Il ne se prête par conséquent a priori qu'aux calculs dont la complexité réside dans la combinatoire. On trouve ces problèmes dans l'ordonnancement et autres calculs de recherche opérationnelle, en bio-informatique, et évidemment en cryptographie.

Algorithmes utilisant des circuits quantiques

Comme vu plus haut, c'est la combinatoire qui forme le champ de travail privilégié des futures cartes de calcul quantique, si elles existent un jour.

Ainsi il peut être particulièrement complexe de trouver l'ensemble des facteurs premiers d'un grand nombre (par exemple de 1000 chiffres). Ce problème de factorisation est complexe pour un ordinateur ordinaire à cause de l'explosion combinatoire. Un circuit de calcul quantique pourrait résoudre ce problème en un temps polynomial, c'est-à-dire que pour l'ordinateur quantique, la difficulté augmenterait polynomialement au lieu d'augmenter exponentiellement.

Une ressemblance envisageable est de se représenter un calculateur quantique comme un processeur SIMD (carte graphique, par exemple) dont le nombre de pipelines soit 2N fois le nombre de qubits. L'ressemblance s'arrête là, un calculateur quantique ne pouvant apporter qu'un bit de résultat à la fois (l'état quantique étant détruit par l'observation), après quoi le calcul doit être recommencé pour demander le suivant.

Cette capacité permettrait à un ordinateur quantique de casser une bonne partie des dispositifs cryptographiques aujourd'hui utilisés, surtout la majorité des méthodes de chiffrement asymétriques : RSA, ElGamal ou Diffie-Hellman. Ces algorithmes sont utilisés pour protéger des pages Web, des messages électroniques, et énormément d'autres types de données. Parvenir à passer ces protections serait un avantage majeur pour l'organisation ou le pays qui y parviendrait, et une réédition de l'exploit réalisé pour Enigma.

La seule façon de rendre sûr un algorithme tel que RSA serait d'augmenter la taille de la clé (et par conséquent la lenteur du codage) jusqu'à ce qu'elle soit plus grande que le plus grand des circuits de calcul quantique existants. Or la taille des moyens de calcul dont dispose par exemple la National Security Agency ne sera bien entendu jamais rendue publique. La conséquence en est que les pays ou organismes voulant se protéger verront augmenter de plusieurs ordres de grandeur le coût et le délai de leurs communications, sans jamais être certains pour tout autant que cela serve à quelque chose. Si le RSA peut par conséquent être rendu sûr, ce sera malheureusement au prix d'une lourde réorganisation des communications, de leur coût, et de leur commodité. Ou alors il faudra inventer de nouveaux algorithmes de chiffrement capables de rivaliser avec le calcul quantique.

Des circuits quantiques sont déjà utilisés pour des simulations de mécanique quantique. C'est pourquoi Richard Feynman les avait imaginés au départ. Ils sont aussi particulièrement utiles, car les calculs quantiques deviennent complexes dès qu'on sort de quelques cas triviaux.

Un autre algorithme, quoique de gain moins spectaculaire, a été découvert ensuite : la recherche quantique rapide dans une base de données (en anglais : quantum database search) par l'algorithme de Grover[4]. Au lieu de parcourir l'ensemble des éléments d'une liste pour trouver celui qui répond le mieux à un critère (par exemple : recherche d'une personne dans l'annuaire pour trouver son numéro de téléphone), cet algorithme utilise des propriétés de superposition pour que la recherche se fasse de façon globale. Les résultats devraient être en O(\sqrt{N}), N étant le nombre de fiches (et O représentant la comparaison asymptotique), soit mieux qu'une base de données classique bien optimisée, sous réserve de disposer d'un registre quantique de taille suffisante pour les calculs. Curieusement, le procédé rappelle dans son principe celui des anciennes fiches à tringles permettant d'accéder directement aux informations recherchées.

Des circuits de calcul quantique apportent par conséquent un plus aux ordinateurs classiques dans quatre types d'applications :

Historique

Dans les années 1970 et 80, les premiers ordinateurs quantiques naissent par retournement dans l'esprit de physiciens tels que Richard Feynman, Paul Benioff, David Deutsch ou Charles H. Bennett. L'idée de Feynman était : «Au lieu de nous plaindre que la simulation des phénomènes quantiques demande des puissances énormes à nos ordinateurs actuels, utilisons la puissance de calcul des phénomènes quantiques pour faire plus puissant que nos ordinateurs actuels».

Longtemps les physiciens ont douté que les ordinateurs quantiques utilisables puissent exister, et même qu'on puisse en faire quelque chose de viable s'ils existaient. Mais :

La controverse D-Wave

La société D-Wave a annoncé officiellement le 13 février 2007[7] avoir réalisé un ordinateur quantique à base solide de 16 qubits[8]. Ce calculateur serait cependant limité à certaines opérations quantiques. Aucun prototype n'a été dûment testé par des spécialistes reconnus des ordinateurs quantiques, pour des raisons alléguées de secret industriel (le prototype n'était pas présent durant la conférence). Ces machines utiliseraient une puce appelée Europa qui fonctionne seulement en milieu cryogénique. Reflétant le sentiment d'une partie de la communauté scientifique, Scientific American reste réservé[9]. Les problèmes combinatoires résolus (Sudoku) le sont moins vite qu'avec un simple ordinateur. Il n'y a là rien d'étonnant au vu des caractéristiques de l'appareil, mais donc on ne peut exclure complètement une opération du type Turc mécanique ayant simplement pour objectif de lever des fonds, d'autant que D-Wave promet un ordinateur quantique à 32 qubits pour la fin de l'année, et un ordinateur à 512 puis à 1024 qubits d'ici l'année prochaine[10].

En décembre 2007 et selon le site même du constructeur, les seules nouvelles concernant D-wave depuis février auront été sa participation à une conférence sur le calcul massif[11] et la démonstration alléguée d'une machine à 28 qubits[12] en novembre, commentée en détail par Tom's Hardware[13] en juillet 2008. La compagnie a affirmé maintenir ses objectifs de 512 qubits au second trimestre 2008 et 1024 qubits fin 2008, et assuré que la commercialisation des calculateurs quantiques était bien "une question d'années et non de décennies"; elle a mentionné aussi son intention de rendre son calculateur et les capacités de corrélation particulièrement rapides de ce dernier accessibles à des chercheurs via l'Internet (Tom's Hardware). Début décembre 2008, on constate que le site de la compagnie ne donne plus de nouvelles depuis la fin de sa levée de fonds.

Réalisations physiques

Un ordinateur quantique pourrait être implémenté à partir de toute particule pouvant avoir deux états à la fois excités et non excités au même moment. Ils peuvent être fabriqués à partir de photons présents à deux lieux au même moment, ou à partir de protons et de neutrons ayant un spin positif, négatif ou les deux en même temps tant qu'ils ne sont pas observés.

Contraintes physiques

Une molécule microscopique pouvant contenir plusieurs millions de protons et de neutrons, on pourrait imaginer de les utiliser comme ordinateurs quantiques avec plusieurs millions de qubits, mais le calcul quantique exige du dispositif qui le porte deux contraintes fortes pour être utilisable :

Il existe des dispositifs quantiques isolés naturellement comme les noyaux de certains atomes. Certains, comme le carbone 13, possèdent un moment cinétique, un spin, et peuvent donner lieu à différents états quantiques. Les cristaux de diamant qui contiennent des isotopes du carbone 12 (les noyaux du diamant sont composés jusqu'à 1 % de noyaux de carbone 13) permettraient théoriquement à température ambiante de stocker et de manipuler de l'information quantique. Une première technique consiste à manipuler par laser le spin des électrons d'un atome d'azote constituant les impuretés du diamant, et ainsi agir sur le couplage entre le spin de ces électrons et celui des noyaux du carbone 13[14].

Projets en cours

De nombreux projets sont en cours à travers le monde pour construire concrètement des qubits viables et les réunir dans un circuit. Ces recherches mettent en œuvre de la physique théorique pointue. Les projets suivants semblent avancer à un rythme intéressant :

Certains projets semblent particulièrement en phase avec une exploitation industrielle, mais les problèmes de base restent les mêmes. Des recherches sont ainsi entreprises pour réaliser un ordinateur quantique à base solide, comme le sont nos microprocesseurs actuels. Ces recherches ont entre autres mené l'Université du Michigan à une puce de calcul quantique capable d'être fabriquée en série, sur les lignes de productions existant aujourd'hui. Qui plus est , cette puce permet en effet d'isoler un ion et de le faire «léviter» dans un espace confiné, au sein de la puce.

Principe de fonctionnement des ordinateurs quantiques

Le fonctionnement des ordinateurs quantiques peut paraître mystérieux au premier abord : la théorie quantique est une théorie décrivant des probabilités de présence. Comment par conséquent concilier ce concept d'aléa avec un calcul qui se veut déterministe ?

Idées de la mécanique quantique

En réalité, les fonctions d'onde, c'est-à-dire les distributions de probabilité de présence à la base de la théorie quantique, sont issues de calculs tout ce qu'il y a qui plus est déterministes. La source d'aléa est dans l'acte d'observation lui-même, c'est-à-dire la mesure. En effet, suite à une mesure, le dispositif quantique se fixe dans un état avec une certaine probabilité. On peut contourner cette incertitude en la rendant la plus faible envisageable par un jeu d'opérations quantiques successives. Pour certains algorithmes, il peut être indispensable d'effectuer les calculs plusieurs fois jusqu'à ce que la réponse vérifie une certaine propriété.

En mécanique quantique, il est envisageable pour une particule d'être dans de multiples états simultanément. Cette possibilité est nommée superposition. Pour décrire ce phénomène, on parle quelquefois du paradoxe du chat de Schrödinger qui est , pour l'observateur, à la fois mort et/ou vivant. Quand le chat dort, il est immobile, et on ne peut pas dire en le regardant s'il dort ou s'il est mort. Le chat peut par conséquent être dans deux états différents qu'on ne peut différencier seulement par l'observation.

Cependant au niveau quantique, il ne s'agit pas uniquement d'un modèle servant à rendre compte de notre ignorance du dispositif. Les particules sont véritablement dans cet état juxtaposé, et il en découle un certain nombre de propriétés inédites à notre échelle. Une mesure sur un dispositif quantique va le forcer à choisir un des états. On parle de projection.

Le qubit

Icône de détail Article détaillé : Qubit.

La mémoire d'un ordinateur classique est faite de bits. Chaque bit porte soit un 1 soit un 0. La machine calcule en manipulant ces bits. Un ordinateur quantique travaille sur un jeu de qubits. Un qubit peut porter soit un un, soit un zéro, soit une superposition d'un un et d'un zéro (ou, plus précisément, il porte une distribution de phase, angle qui pour 0° lui fait prendre la valeur 1, pour 90° la valeur 0, et entre les deux la superposition d'états dans les proportions du sin² et du cos² de la phase). L'ordinateur quantique calcule en manipulant ces distributions. On n'a par conséquent pas trois états en tout mais une illimitété.

De plus, l'état de plusieurs qubits réunis n'est pas uniquement une combinaison des états respectifs des qubits. En effet, si un qubit est dans une quelconque superposition d'états \alpha \cdot \left| 0 \right\rangle + \beta \cdot \left| 1 \right\rangle, deux qubits réunis sont quant à eux dans une superposition d'états \alpha \cdot \left| 00 \right\rangle + \beta \cdot \left| 01 \right\rangle + \gamma \cdot \left| 10 \right\rangle + \delta \cdot \left| 11 \right\rangle, avec | α | 2 + | β | 2 + | γ | 2 + | δ | 2 = 1. Il s'agit cette fois d'employer la superposition des quatre états pour le calcul. C'est pourquoi la puissance de calcul théorique d'un ordinateur quantique double à chaque fois qu'on lui adjoint un qubit. Avec 10 qubits, on a 1024 états superposables, et avec n qubits, 2n.

Un ordinateur classique ayant trois bits de mémoire peut stocker seulement trois nombres binaires. À un moment donné, il pourrait contenir les bits «101» ou une autre combinaison des 8 envisageables (23). Un ordinateur quantique ayant trois qubits peut en fait stocker 16 valeurs, assemblées deux par deux pour former 8 nombres complexes (il est par conséquent dans une superposition de ces 8 états). Il pourrait contenir ceci :

État Amplitude Probabilité
(a+\boldsymbol{i}b) (a2 + b2)
000 0,37 + \boldsymbol{i} 0,04 0, 14
001 0,11 + \boldsymbol{i} 0,18 0, 04
010 0,09 + \boldsymbol{i} 0,31 0, 10
011 0,30 + \boldsymbol{i} 0,30 0, 18
100 0,35 + \boldsymbol{i} 0,43 0, 31
101 0,40 + \boldsymbol{i} 0,01 0, 16
110 0,09 + \boldsymbol{i} 0,12 0, 02
111 0,15 + \boldsymbol{i} 0,16 0, 05

Noter que la somme des probabilités fait bien 1. S'il y avait eu n qubits, cette table aurait eu 2n lignes. Pour un n aux alentours de 300, il y aurait eu plus de lignes que d'atomes dans l'univers observable.

La première colonne montre l'ensemble des états envisageables pour trois bits. Un ordinateur classique peut uniquement porter un de ces états à la fois. Un ordinateur quantique, lui, peut être dans une superposition de ces 8 états à la fois. La seconde colonne montre l'amplitude pour chacun des 8 états. Ces 8 nombres complexes sont un instantané du contenu d'un ordinateur quantique à un moment donné. Durant le calcul, ces trois nombres changeront et interagiront les uns avec les autres. En ce sens, un ordinateur quantique à trois qubits a énormément plus de mémoire qu'un ordinateur classique à trois bits.

Cependant, il n'est pas envisageable de voir directement ces trois nombres. Lorsque l'algorithme est fini, une seule mesure est accomplie. La mesure retourne une simple chaîne de 3 bits classiques et efface les 8 nombres quantiques. La chaîne de retour est générée aléatoirement. La troisième colonne donne la probabilité pour chacune des chaînes envisageables. Dans cet exemple, il y a 14% de chance que la chaîne retournée soit «000», 4% que ce soit «001», ainsi de suite. Chaque nombre complexe est appelé «ampere» et chaque probabilité une «amplitude carrée», parce qu'elle est identique à |a+b\bold|ˆ2. La somme des huit probabilités est identique à un.

Typiquement, un algorithme d'un ordinateur quantique initialisera l'ensemble des nombres complexes à des valeurs identiques, par conséquent l'ensemble des états auront les mêmes probabilités. La liste des nombres complexes peut être imaginée comme un vecteur à 8 éléments. À chaque étape de l'algorithme, le vecteur est modifié par son produit avec une matrice qui correspond à une opération quantique.

Technologies

Un article publié en avril 2008 par Scientific American fait état d'une avancée[15] vers le calculateur quantique utilisant l'effet Hall quantique fractionnaire.

Simulation d'un ordinateur quantique

Damian Conway a créé pour le langage Perl un module appelé Quantum : :Superpositions[16] qui sert à simuler (en faisant de l'algorithmique ordinaire en coulisses, évidemment) le fonctionnement d'un périphérique de calcul quantique. Ce module est utilisable pour écrire et tester, en version maquette à quelques qubits simulés, des programmes rédigés pour la logique quantique. Les programmes réalisés seront totalement utilisables sur un périphérique de calcul quantique (s'il en existe un jour) en remplaçant les appels au module par les appels correspondant à ce périphérique, sans toucher en rien au programme Perl lui-même excepté en ce qui concerne le nombre de qubits spécifié. On pourra alors tirer parti des capacités d'un ordinateur quantique et effectuer ainsi des calculs plus complexes à temps identique.

Le module munit Perl de deux fonctions testant globalement les tableaux : any () et all () . Dans la simulation, ces fonctions travaillent par itération sur les éléments et par conséquent en un temps O (N). Dans un calcul quantique, leur temps d'exécution serait indépendant de N.

L'expression d'un calcul de primalité :

sub is_prime {
          my ($n) = @_;
          return $n % all(2..sqrt($n)+1) != 0
        }

n'est pas sans rappeler l'écriture en langage APL, qui lui aussi traite globalement les tableaux, ou d'un langage fonctionnel comme Haskell.

Avenir commercial ?

Même si les problèmes techniques posés par la réalisation de calculateurs quantiques sont résolus à terme, leur avenir commercial immédiat ne se situe pas obligatoirement dans le grand public, tout dépendant bien entendu du coût auquel on arrive à les fabriquer.

En dehors des algorithmes de Shor pour le cassage de code et de Grover pour la recherche efficace dans des bases de données, ainsi qu'une classe de calculs en physique théorique, quelques applications seraient peut-être envisageables pour des simulations numériques qui butent actuellement sur l'explosion combinatoire.

En novembre 2008, Aram W. Harrow, Avinatan Hassidim et Seth Lloyd ont publié[17] une méthode quantique servant à résoudre des dispositifs d'équations linéaires à matrices creuses en un temps O (log (n) ) au lieu de O (n).

Quelques autres pistes envisageables :

Généralement l'ensemble des domaines qui peuvent profiter d'une simulation d'un univers riche peuvent théoriquement bénéficier de processeurs quantiques.

Des questions envisagées dans la littérature sont les suivantes : faut-il construire le modèle sur l'ordinateur «classique» puis le faire évaluer par le calculateur quantique, ou bien faut-il laisser tout le travail au calculateur quantique (qui risque d'être moins rapide pour les tâches respectant les traditions)  ? [19] Des émulateurs de modèles quantiques ont été fabriqués pour enrichir le débat (cf section sur l'exemple en Perl. ).

En évitant de rééditer quelques erreurs historiques célèbres, bornons-nous à constater que l'avenir reste ouvert en ce qui concerne le calcul quantique chez les particuliers.

Bibliographie

Voir aussi

Références

  1. Appellation moins appropriée, dans la mesure où il s'agit d'un procédé de calcul sans aucun rapport avec une machine de Von Neumann
  2. autrement dit surtout comportant peu d'entrées-sorties comparé au traitement
  3. The Fabric of Reality, p. 194 et suivantes
  4. P. Arrighi - Homepage
  5. Lov K. Grover, «Quantum Computing — How the weird logic of the subatomic world could make it envisageable for machines to calculate millions of times faster than they do today». Consulté le 25 décembre 2008
  6. Experimental realization of Shor's quantum factoring algorithm using nuclear magnetic resonance. Consulté le 25 décembre 2008
  7. D-Wave Systems News
  8. TechWorld News
  9. Article du Scientific American
  10. Voir article paru dans Automates Intelligents
  11. D-Wave Systems : News
  12. D-Wave Systems : News
  13. http ://www. tomshardware. com/reviews/super-cooled-quantum-computing, 1976. html
  14. La mémoire quantique du diamant
  15. Scientific American, 21 avril 2008 : Quarter Electrons May Enable Exotic Quantum Computer
  16. Le module rédigé initialement par Damian Conway
  17. http ://arxiv. org/abs/0811.3171
  18. Phd-thesis, Quantum Computation and Natural Language Processing (2002), Joseph C. H. Chen
  19. http ://www. mathstat. dal. ca/∼selinger/qpl2006/ 4th Mondial Workshop on Quantum Programming Languages (Regardez à'Quantum arrows in Haskell'de J. K. Vizzotto, A. C. da Rocha Costa, A. Sabry; pour une mise en évidence d'équivalences)

Liens externes

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